Le jeu du poker a connu une ascension fulgurante depuis la fondation du premier site de poker en ligne en 1998, PlanetPoker. En 2001, Pokerstars fût fondé et à ce jour, le site reste la plus populaire application du genre. David Guay fait partie de cette génération de joueurs québécois qui n’hésite pas à s’investir dans le poker, je l’ai donc interviewé pour en savoir plus.
Depuis quand joues-tu au poker?
Au début, personne ne connaissait vraiment ce jeu mais j’ai vite eu le goût d’en connaître plus. C’est depuis 2008 que j’ai commencé à jouer, pour vrai, à l’argent. À l’époque, je jouais peu en ligne parce que j’aimais moins ça.
« Je joue depuis la fin du secondaire. On jouait entre ami le midi même si on avait pas le droit! »
Le WSOP et les autres tournois
Depuis 9 ans, il fait les « World Series of Poker » à Las Vegas. Il fait aussi les événements au Playground à Kahnawake. Il a même participé entre-temps au « Poker Caribbean Adventure » au Bahamas et à des événements en Europe.
Quels sont tes faits marquants?
En 2012 à Las Vegas, il finit deuxième d’un »side event » qui n’est pas un WSOP mais plutôt un petit tournoi à 285$. Il y avait 1200 joueurs. Le tournoi débutait à 3h de l’après-midi et il terminait à 8h du matin. C’est suite à ce bon résultat et 30 000$ de plus dans les poches que David commence à y croire.
« Depuis, j’ai joué plusieurs gros tournois et mes bons résultats m’ont donné confiance. »
Lors des WSOP de 2017, les choses décollent pour David Guay. Il prend la 2e place et 46 537$ au Tag Team No-Limit Hold’em avec son coéquipier Pablo Mariz. Environ un mois plus tard, toujours au WSOP, il prend la 22e place du Main Event pour un gain de 263 532$, son plus gros gain à ce jour.
Aux WSOP 2019, David participe sans relâche à des tournois, du mois de mai jusqu’en juillet, une vrai machine. Il enregistre 9 fois des gains lors de ces tournois. Il termine notamment 7e pour 102 258$ à un tournoi Double-Stack No-Limite Hold’em et 62e au Main Event pour un gain de 142 215$.
Sa compagnie de vêtements
En novembre 2017, David Guay fonde sa compagnie de vêtements, Until I’m Done. À travers sa marque, il veut redonner espoir aux gens. Il insiste sur le fait de ne jamais lâcher. Le logo de sa marque est le trèfle. Le trèfle rappelle le valet de trèfle qui lui a fait gagner une main importante en 2012 lors de sa deuxième place au « side event » évoqué plus tôt. À cette époque, alors que son moral était au plus bas, il a continué de croire pour finalement récolter le fruit de ses efforts.
Until I’m Done veut aider les « grinders » sportifs du Québec, en collaborant avec eux pour financer leur compétition. Jusqu’ici, les athlètes de crossfit Pier-Ann Gosselin et Kathy Labrie sont parmi les ambassadrices du programme.
Leur but est qu’à chaque fois que vous verrez votre chandail, votre hoodie, votre casquette ou même votre pantalon de yoga Until Im Done, vous vous posiez cette question : Aujourd’hui, ai-je tout donné pour me rapprocher de mon but, de mon rêve?